Livres à Vous : Rencontre avec Frédéric Marais

 

 

 

 

 

 

 

Bienvenue dans l’univers de Frédéric Marais : Sobriété dans les traits et les mots mais telle une partition, chaque note, chaque couleur possède sa place, son sens en suscitant des émotions.

Frédéric Marais observe, s’empreigne, étudie beaucoup afin de transmettre avec justesse ses histoires inspirées de la Grande Histoire. Témoin de ce qui l’entoure, son regard omniscient cueille l’essentiel et nous ouvre les portes de la curiosité : Il s’inspire des hommes, de voyages, d’événements, d’idées simples qu’il va développer, exploiter et partager.

Les Cm2 découvrent un style minimaliste et percutant… découvrons leur interview… !

  Quels sont vos outils, techniques utilisées ?

« Depuis 2011, j’utilise la palette graphique ce qui me permet de dessiner les typographies, les illustrations, le mise en page du texte. Mais auparavant j’utilisais un crayon (j’utilise toujours un crayon à papier pour écrire mes histoires, j’ai toujours un petit carnet d’idées, de croquis), des pinceaux, de la gouache, du pastel, du fusain, de la peinture à l’hui, de l’acrylique… A partir des couleurs primaires (rouge,  bleu, jaune) il décrit sa manière de créer les contrastes ».

 

 

 

 

 

 

 

Comment êtes-vous devenu illustrateur ?

Il a publié son premier album, Sequoyah, en 2011. « Une idée soufflée par ses enfants. Après avoir créé son premier livre, cette idée de transmettre, d’apprendre puis de partager s’accroit pour finalement se concrétiser ».

Frédéric Marais cultive plusieurs métiers dont son travail sera marqué : D’abord élève dès l’âge de 7 ans, de la peintre Vera Braun Lengyel de 1973 à 1983, il passa un bac histoire de l’art puis étudia les arts graphiques à l’école Penninghen et à l’ECV (Ecole de Communication Visuelle). Après avoir été directeur artistique en agence de publicité il est désormais auteur illustrateur. Il a reçu le prix Sorcière en 2016 pour son album Yasuke.

Vera Braun Lengyel lui enseignera la sobriété, le travail des couleurs pour obtenir aujourd’hui contrastes et harmonie. Il lui dédie son 35 ème album « Le pousseur de bois ».

 Frédéric Marais met également en exergue Sylvain Tesson « La multitude de détails n’a pour but que de cacher le vide de la pensée ».

Pourquoi travaillez-vous souvent seul ?

« J’aime bien écrire seul. Mes histoires sont personnelles. J’apprends mieux de mes erreurs…mes images quant à elles ne sont pas détournées de leur sens premier ».

Comment crées-tu tes personnages ?

« J’apprends beaucoup, je fais beaucoup de recherches, ce n’est pas parce que ce sont des livres pour la jeunesse, que je ne considère pas leur contenu ». «  C’est très important de donner le goût de la lecture ». Frédéric Marais souligne l’importance de trouver Le livre, celui qui donnera l’envie de lire.

Ses textes sont travaillés une quarantaine de fois avant la version finale.. Il souligne l’importance d’avoir l’ensemble des éléments du synopsis, la dernière phrase de l’album mais dit-il « je n’aime pas la morale » …

Quant aux illustrations, « elles sont au service de l’histoire ». Un délicat maillage se révèle entre contrastes et volumes, l’équilibre des masses à l’image du pousseur de bois. « Je dessine les images comme les yeux les voient », « je n’aime pas ce qui est cerné, défini »…

Chaque album offre donc une musique unique, avec son propre rythme. Une symbiose entre lumière, intime et volumes pour offrir aux petits et grands lecteurs une échappée, une aventure dans un écrin d’humilité.

 

Un chemin de fer  de chaque album (en miniature) sort avant l’édition…

Pour aller plus loin ici

Travail réalisé avec l’illustratrice plasticienne Charlotte Louste dans le cadre du parcours EAC concernant Frédéric Marais…!